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https://www.ladepeche.fr/article/2018/05/18/2800193-gymnastique-rythmique-les-plafonds-des-gymnases-sont-ils-trop-bas.html
Moissons de qualifications pour le Coquelicot Toulouse gymnastique. Ce week-end, la section gymnastique rythmique portera haut les couleurs de la Ville rose au championnat de France organisé à Chambéry. «Nous avons trois ensembles qualifiés, détaille Rachelle Cisowski, responsable de la section GR qui compte 250 filles licenciées. Il y aura les benjamines, les minimes et les divisions nationales 4. Cet ensemble de cinq filles proposera un enchaînement de 2'30 avec des cerceaux....
Le club fait partie des dix meilleurs de France, un classement établi en fonction du nombre de licenciés et des résultats.» Une très belle performance quand on sait que les gymnastes ne s'entraînent pas toujours dans des conditions optimales. «En gymnastique rythmique, tout est basé sur les lancers. Un cerceau est lancé à 12 mètres. Or nous nous entraînons dans des gymnases dont les plafonds ne sont pas assez hauts. C'est parfois compliqué d'arriver en compétition sans avoir pu s'entraîner à 100 %». «Pour s'entraîner, les clubs réclament ce qui se fait de mieux, et c'est normal, détaille Jacques Rey, président du Coquelicot. Nous avons 996 licenciés qui s'entraînent dans six gymnases. Nous avons dû refuser 300 personnes cette année, par manque d'infrastructure. Quand on voit les équipements qu'ont les villes de Colomiers ou de Blagnac, on se dit qu'on pourrait faire mieux à Toulouse. C'est vrai pour la gym, c'est vrai pour d'autres disciplines. À la mairie, on nous a expliqué que ce n'était pas la priorité, notamment pour des raisons financières. Ce que je comprends en tant que citoyen. Mais peut-être qu'après le plan piscine actuellement mené, on pourrait espérer un plan gymnase…»
«Ce plan piscine répond à un problème de vieillissement des équipements, explique Laurence Arribagé, adjointe au maire de Toulouse en charge de la politique sportive. Les 45 gymnases (ce qui représente à peu près une centaine de salles) sont en bon état». Ces installations sont utilisées chaque semaine par 187 associations sportives et 140 établissements scolaires (écoles, collèges, lycées, universités). «Évidemment, il faut jongler, poursuit l'élue. Ce sont les services de la ville qui s'occupent d'organiser les plannings». Les créneaux sont répartis en fonction du nombre de licenciés et de la situation géographique des clubs.
Mais la démographie galopante de la métropole toulousaine mènera très certainement la mairie à réfléchir à l'aménagement de nouveaux gymnases. «Une halle dédiée à la gymnastique comme celle de Colomiers cela coûte 12 millions d'euros, poursuit Laurence Arribagé. C'est une idée sur laquelle nous nous pencherons mais après 2020. Il faut que nous menions une réflexion sur les modes de financement». «Je comprends parfaitement que lorsqu'on évolue à un haut niveau, comme le coq, on veut toujours plus, affirme l'élue. Mais cela vaut pour toutes les disciplines.»